Hagallah chef rendez ce service a la dignité nationale.

Jamais de mémoire de rhinocéros, on a entendu un mauritanien dire “Je t’aime” a son épouse ou à son fils.
Ce n’est pas par sécheresse de l’âme, ou par avarice sentimentale, mais par pudeur de l’esprit et par noblesse du commerce social.
Les sentiments nourris pour les nôtres ou pour ceux que nous aimons, sont conservés très loin dans les plis et les replis d’une complexité pudibonde qui ne se découvre que dans les secrets des secrets de notre esprit ou dans les recoins de notre âme.
Ça a toujours été ainsi jusqu’au jour ou un chef, pas vous chef un chef antérieur a permis aux citoyens de le “vénérer”.
Les applaudissements ont commencé a partir de cette période.
Au début, il parait que l’épidémie a commencé par un journaliste qui résumait un reportage sur une visite du chef en question. Et quand il écrivit le nom ce de ce chef, pas vous chef. Le chef qui a commencé cette pénible tradition. Quand ce journaliste écrivit son nom, il déposa son stylo, c’était a une heure tardive de la nuit et là, au milieu de l’obscurité, dans le silence de cimetière des dernières heures précédant l’aube, il se mit a applaudir. Les claquements de ses mains étaient si forts si secs, qu’ils réveillèrent madame et les voisins qui sombraient dans le sommeil du juste depuis quelques heures déjà.
Et le peuple applaudit…
Les applaudissements ne se périmèrent pas et n’étaient pas restées spécifiques a un chef. Ces applaudissements se diversifièrent en genre et en nombre selon l’époque et la circonstance. Ils y avaient des applaudissement a l’investiture de chaque chef et d’autres a sa destitution. Il est bien entendu à noter que la chaleur sonore et les gestes accompagnateurs de cette manifestation ne sont guère les mêmes.
Le premier spécimen d’applaudissements est accompagné de larges sourires en couleur, de hochements de têtes approbateurs de tout ce que le chef dit ou pense. De bousculades pour être le plus possible dans le champ de la camera etc. Les deuxièmes applaudissements par contre sont un cafouillis d’accusations d’insultes, de griefs, d’incriminations presque obscènes qui condamnent ce que hier seulement on ovationnait et pour lequel on faisait serment la main sur le coran d’être prêt à sacrifier sa vie avant ses moutons. C’était la façon nouvelle de dire au revoir au chef qui perd sa “chefferie”
Depuis ce soir là de cette année de grâce là, beaucoup d’acteurs vont entrer en jeu et évincer les journalistes et les griots dans l’art de la flagornerie, de la flatterie et du mensonge. Je parle bien sur de mauvais griots ou de mauvais journalistes. Car il y en a de très nobles.
Notre seul capital réel, notre austérité et notre sobriété légendaires, vont se retrouver gravement ébranlées par ces nouvelles valeurs infectées et négatives.
Chef pensez une minute: a quoi vous serviront ces rires falsifiés et ces faux applaudissements qui ont tellement servi sous toutes les investitures, qu’elles ont perdu de leur valeur, de leur teneur et de leur franchise. Voulez vous n’être que le chefs d’un troupeau d’abrutis, qui ont travesti les nobles principes de ce noble pays en un cinéma clownesque, qui fait honte a Bouki l’hyène, elle-même?
Ce n’est pas leur faute. Ils ont tous été entrainés par un courant tel que personne ne pouvait lui résister. Tout était conditionné par ces attitudes mesquines étrangères a nos habitudes.
Les barbes blanches, que nous avons toujours connues synonymes de sagesse, de vérité et de piété, se bousculent aujourd’hui dans les cortèges de cette danse pathétique, pour “applaudir”. Même sous votre hélicoptère, chef, a Aleg. Certain voulaient vous applaudir, plus fort que les hélices de l’appareil. Ils ont été molestés parait-il par leurs enfants…vos gardes de corps…quelle humiliation pour ce en quoi nous avons toujours cru!
Ceci nous fait très mal, grand chef. Quand nos vieux et nos notables en arrivent à ce stade de dévaluation des principes, ceci ne peut vouloir dire qu’une choses: Le principe principal des principes a été gravement ébranlé.
N’avez-vous pas remarqué, chef, que de plus en plus, les gens ont tendance a remplacer “Nous demandons a Allah”, par “Nous demandons au président Aziz”?
C’est grave. Il vous font entrer ainsi dans une compétition, une rivalité au dessus de vos moyens et de vos capacités.
Vous êtes le seul, à avoir le droit de refuser cette usurpation des rôles.
Allah vous a donné le pouvoir. Parce qu’il vous aime certainement. Il vous a sauvé quand quelqu’un a voulu supprimer votre vie. Il vous a crée, pour le glorifier et dire à vos sujets et a vous-même, que vous et eux, dépendez d’une Force Supérieure, pour laquelle vos ancêtres sont toujours restés fidèles. Ne trahissez pas cet équilibre. Personne n’a le droit de vous “Déifier” contre votre gré. Sauf si cela vous arrange chef. Mais si cela vous arrange, il dérange le grand Chef…Le plus Grand de tous les chefs. Celui qui s’est réservé l’exclusivité des adorations et des recours.
Chef rien n’est moralement plus douloureux que la vision de ces galaxies de barbes blanches, agglutinées à toutes les occasions pour que vous les constatiez, que vous les remarquiez, que vous les éleviez ou gratifiez d’une subsistance que seul le Seigneur des mondes octroie à qui Il veut.
Rien n’est plus démoralisant que de voir ces faux sourires qu’ils s’efforcent à afficher pour vous plaire. Rien ne fait mal aux oreilles plus que ces longues litanies falsifiées et farcies de miel truqué qu’ils débitent pour vous plaire et chatouiller vos sens et votre orgueil.
Beaucoup d’hommes nobles et valeureux, ont jalonné l’histoire de ce pays. Ils n’en parlent plus. Tout simplement parce que les louanges sont désormais réservées à un commerce, qui n’est pas de nos habitudes. Un virus qui s’est introduit dans notre société authentique, pour la souiller de bassesses qui ne sont pas les nôtres. Qui n’ont jamais été les nôtres.
Dites leur monsieur le chef que vous n’acceptez plus l’idée simpliste et mesquine qu’ils se font de votre personnalité et de leurs valeurs réelles.
C’est Dieu qui vous a placé là ou vous êtes. Réellement Il est le seul qui peut vous en déplacer. La volonté du Créateur ne peut jamais être modifiée par un soutient des hypocrites.
Pour comprendre le comportement dégradant de ces êtres, vous devez penser aux conditions économiques du pays. Ceci vous amènera a redoubler d’effort pour que chaque mauritanien et chaque mauritanienne soit a l’abri du besoin.
Le besoin conduit au vice. Allah nous préserve. Et le besoin est le résultat direct de la gabegie, que vous avez déclaré combattre et qui continue a vous narguer comme un enfant mal éduqué.
Allah a dit : “Dis O Allah maitre de l’autorité absolue. Tu donnes l’autorité à a qui Tu veut. Et Tu arraches l’autorité à qui Tu veux. Et Tu donnes la puissance a qui Tu veux et Tu humilie qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es omnipotent.” Coran 3-25.
Nous espérons vous aimer un jour parce que la Mauritanie a grandi sous vos mandats. Nous souhaitons vous aimer pour l’amour de Dieu et la grandeur de vos actes. Nous voulons prier pour vous et pour tout mauritaniens ou toute mauritanienne qui dirigera ce pays, parce que ses actes ont été plus grands que la propagande des courtisans, qui aveuglés par la cupidité ne savent plus ce qu’ils disent et ne se rendent pas compte qu’Allah est Celui qui reste et lui qui juge et donne.
Nous voulons que la pérennité de votre règne soit soutenue par la prière des veuves et des orphelins que vous auriez sortis de la misère vers l’opulence. Nous voulons que Dieu vous protège par la sécurité, l’égalité et la justice que vous auriez instaurées entre les citoyens.
Voilà chef les victoires qui ne recèlent pas de faux et ne cachent pas de piège. Dieu vous guide. Amin.

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